La plainte des islamistes contre Charlie Hebdo doit être balayée (UFAL)
Les 7 et 8 février aura lieu, au Palais de Justice de Paris, un procès d’un autre siècle. Emmenés par le recteur de la Mosquée de Paris, Dalil Boubakeur, l’Union des Organisations Islamique de France (UOIF), proche des Frères Musulmans, et la Ligue Islamique Mondiale, des organisations religieuses obscurantistes poursuivent l’hebdomadaire satyrique Charlie Hebdo et son directeur Philippe Val pour la publication d’un dessin de Cabu en page une du journal. Dalil Boubakeur dénonce dans ce dessin, qui moque l’intégrisme, « un délit d’expression incitant à la haine raciale ».
Il ne fait que confondre, volontairement, le droit à la libre critique de tous les dogmes, donc de toutes les religions, dont l’islam, sous une forme scientifique, rationnelle, artistique ou humoristique, avec du racisme, comme si une religion pouvait être une race ! En procédant à ce genre de confusion, mais aussi en menaçant de mort, dans le monde, des esprits libres, qui, comme Salman Rushdie, Taslima Nasreen ou Aayan Hirsi Ali, osent critiquer l’islam, en poursuivant, en France, devant les tribunaux, un journal satyrique français, après avoir menacé les dessinateurs d’un journal danois, c’est à la liberté d’expression et à la laïcité que les fondamentalistes veulent s’attaquer. Pour les intégristes, cette liberté d’expression doit s’arrêter là où commence celle des croyants. Ils veulent donc interdire toute critique de l’islam, pour le plus grand plaisir des autres Eglises. Ils veulent réintroduire, en France, le délit de blasphème. C’est pour cette raison que cette plainte doit être balayée, il en va des fondamentaux des principes laïques, en France.
L’Union des Familles Laïques (Ufal) sera donc aux côtés de toute la rédaction de Charlie Hebdo, qui, depuis des années, sous ses propres formes, contribue à dénoncer les offensives de tous les intégrismes religieux, qu’ils soient chrétiens, musulmans ou juifs. En organisant, ce week-end, à Montreuil, des journées internationales laïques, elle sera de même aux côtés de toutes les féministes et de tous les démocrates, qui, partout dans le monde, subissent les violences des cléricaux, qu’ils sévissent à Téhéran, à Varsovie ou ailleurs. Elle est naturellement aux côtés des progressistes portugais qui mènent une campagne difficile, pour obtenir le droit à l’interruption volontaire de grossesse (IVG), et qui se heurtent, avant le référendum du dimanche 11 février, à l’intransigeance de l’église catholique et des forces conservatrices.
Fait à Paris, le 06 02 2006
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